Cette année, Michel Nachez, professeur de l'université d'ethnologie de Strasbourg fait paraître son ouvrage de cyberanthropologie:" les machines intelligentes et l'homme" chez néothèque. Particulièrement intéressant pour ceux qui se posent la question de la place de l'homme par rapport à la machine et réciproquement, ce travail de synthèse met en avant des formes de progression des machines dans la vie humaine.
" Ce livre, qui s'adresse à tous les publics, étudie la cohabitation « homme-machines » dans nombre de ses aspects, il analyse et explore des questions qui hantent nos sociétés : comment débusquer et pointer ce qui se prépare en ce moment et qui préfigure l’avenir pour nos enfants…
C’est d’abord en invasion douce que les machines en « ique » (informatique, robotique, bionique…) se sont faufilées dans nos vies. Elles continueront à s’y imposer :
- Elles nous ont ouvert des mondes nouveaux – et ont généré des addictions nouvelles (jeux vidéo, internet…)…
- De plus en plus, elles nous remplacent dans le travail : de façon massive, l’emploi est bien plus gravement menacé que ce que prétendent nos dirigeants, nous jetant de la poudre aux yeux sous forme d’allégations optimistes mais irréalistes !… Pour la première fois sont donnés des chiffres réels de la perte des emplois et des métiers et ceux des emplois (très peu !) qui seront créés par l'automatisation/robotisation galopante...
- Nouveaux objets de l’amour ou/et du désir, les machines « intelligentes » vont venir jusque dans nos lits sous la forme de splendides concubines/concubins, bien plus beaux et satisfaisants pour beaucoup que les partenaires de chair. Comment évolueront alors les rapports amoureux et sexuels hommes-femmes quand ces créatures artificielles, simulant le compagnon ou la compagne idéale, rempliront leur office jusque dans l’intimité des corps et des cœurs ?... Alors que l'on prévoit qu'il y aura, à l'horizon de 2030, 20% de moins de femmes que d'hommes dans la population mondiale !...
Une fusion homme/machine « intelligente » sera-t-elle l’avenir de l’homme ?...
Ou bien faudrait-il envisager cette autre question : de l’être biologique ou de l’être artificiel, l’avenir appartient à qui ?... "