L'année 2013 aura vu le bien triste départ pour la retraite de l'une des grandes âme de l'institut d'ethnologie de l'université de Strasbourg: Eric Navet, figure emblématique de la recherche Strasbourgeoise. Mais l'engagement du professeur Navet va jusqu'au bout, puisqu'il part en laissant derrière lui un ouvrage récapitulatif de ses enseignements: "l'occident barbare et la philosophie sauvage".

FACE AUX ÉCHECS de la modernité, les Peuples traditionnels opposent une philosophie basée sur les valeurs humaines, écologiques et spirituelles qui font gravement défaut aux sociétés dites «civilisées».

L'Occident barbare et la philosophie sauvage nous convie à l'explora­tion d'un tel mode d'être et de penser à partir de l'exemple de l'une de ces sociétés traditionnelles : les Indiens ojibwé du Canada.

La leçon qu'ils nous enseignent entend démontrer qu'il n'est de monde humain possible, de monde tout simplement, que dans le respect des équilibres naturels (sociaux, écologiques et religieux), et la prise de conscience par les êtres humains qu'ils ne sont qu'un élément du monde qui les entoure.

Les Ojibwé l'affirment : le monde ne saurait être autrement qu'ordonné et harmonique».

Éric Navet est professeur d'ethnologie à l'Université Marc Bloch de Strasbourg, responsable du Centre de Recherches Interdisciplinaires en Anthropologie (CRIA). Il est également membre du Réseau Arctique (CNRS) et du Comité de Soutien aux Indiens d'Amérique (CSIA). Depuis 1971, il séjourne régulièrement chez les Amérindiens du Nord canadien (Ojibwé et Innuat) et les Teko/Émerillon de Guyane française.eric navet